• Difficulté scolaire

     

    « Des pratiques pédagogiques pour la réussite de tous les élèves »

        Intervention table ronde IUFM

    « Journée d’Etude Difficulté scolaire » Difficulté scolaire

     

    *Point de départ :

    Quelques problématiques importantes de l’école d’aujourd’hui, correspondant aux difficultés vécues par les enseignants débutants mais aussi par nombre d’enseignants plus expérimentés :

     

    1-liées à la gestion du groupe-classe :

    -gestion hétérogénéité des élèves dans la classe, prise en compte des grands « écarts » dans un groupe

    -placer son autorité face au groupe-classe – problèmes de discipline

     

    2-liées directement aux individus enfants/élèves :

    -échec scolaire : manque d’intérêt en classe des élèves – manque d’implication dans les apprentissages – perte de sens …

    avec des problématiques peut-être plus ciblées sur les enseignants débutants :

    -un isolement certain : 

    -le travail de l’enseignant : avant/pendant/après

    -l’évaluation : quels types d’évaluation ? quels outils ? …

     

    Points d’appui de cette présentation :

    -les retours réguliers des PE2 et T1 (appui sur des retours récents de T1 si je les obtiens à temps), dont recherche en cours sur éthique T1

    -les travaux menés par les mouvements pédagogiques

    *Pourquoi ce titre :

    -« Des pratiques pédagogiques pour la réussite de tous les élèves » pour une journée sur la difficulté scolaire ? :

    mettre l’accent sur ce qui se joue au sein de la classe, de l’école …et donc sur ce que met en place l’enseignant dans sa classe, les enseignants dans leur école

    prendre en compte tous les enfants, les mettre au cœur de nos pratiques (affirmations faciles à tenir mais si délicates à vivre au quotidien)

     

    *Intervention sur les deux grands axes déjà définis :

    1- difficultés liées à la gestion du groupe

    -Répondre au besoin d’appartenance sociale

     

    2 – difficultés liées à l’individu enfant/élève

    -Répondre à un besoin de compétence, d’investissement cognitif et affectif  

    -Répondre au besoin d’autodétermination

     

    Difficulté scolaire

    1-Répondre au besoin d’appartenance sociale de tous les élèves, et en particulier ceux qui sont les plus fragiles

    et à ce titre nous devons apporter des éléments en la matière aux jeunes enseignants

     

    *Favoriser les interactions sociales

    à travers la communication, la coopération dans le groupe-classe, le groupe-école ;

    en permettant à chaque enfant d’exister et d’agir dans la classe, dans l’école

    en accueillant chacun avec sa diversité, ses différences

     

    *Comment ?

    -La responsabilisation : il ne s’agit pas seulement de mettre en place des services, des tâches qui tourneront dans la classe, mais de mettre en place de vraies responsabilités :

    qui s’élaborent au sein du groupe-classe, sans hiérarchisation de valeurs,

    qui répondent à un vrai besoin,

    qui sont gérées, organisées, assumées par les élèves responsables,

    qui sont régulés au sein du groupe, …

     

    -La coopération

    Des institutions de régulation, de prise de décision collective (conseils d’enfants, bilans journaliers, hebdomadaires …) : critiques, propositions, félicitations …

    qui donne un authentique moment de parole à tous

    qui leur permet d'agir sur leur devenir, celui de la classe

    qui leur permet d’être reconnu

     

    -Faire avec d’autres : mener des projets, des recherches, produire ensemble 

    Ce besoin d’appartenance sociale pour permettre à chacun d’être reconnu dans la classe et d’apprendre en toute sécurité physique et affective

    Mais aussi d’envisager l’apprentissage de la citoyenneté par une citoyenneté participative vécue

     

    Des démarches de travail

    -des approches mettant en œuvre le tâtonnement expérimental : rechercher, expérimenter, montrer, analyser … ;

    -une reconnaissance et un travail sur l’erreur dans toutes les activités ;

    -une entraide permanente

    -des moments de présentation, de confrontation des savoirs et de critiques collectives des travaux et productions ;

     

    Difficulté scolaire

    2-Répondre au besoin de compétence, d’investissement cognitif et affectif

     … au besoin d’auto détermination

    les fameux comportements qui montrent une satisfaction liée à la réussite, à un sentiment de progrès, mais qui permettent aussi d’être eux-mêmes à l’origine de choix, d’apprentissages

    en restaurant la confiance de l’enfant dans ses capacités à s’investir et à engager son désir à apprendre, pour soi, avec les autres

     

    Favoriser l’investissement cognitif, et les interactions cognitives

    En allant vers des situations les plus authentique possibles

    En développant et en travaillant les réseaux d’aide et le travail méthodologique sur l’entraide

    En développant des moyens d’autonomie, des outils d’évaluation en cohérence

     

    Comment ?

    Pour cela, la classe doit permettre :

    -le développement de tous les moyens d’expression, de création comme base de travail (idée de mieux se connaître…pour mieux apprendre, mieux accéder à de nouveaux savoirs, nouvelles voies d’apprentissage : orale, écrite, artistique, mathématique, corporelle…

    rôle de l’enseignant de partir de ces bases pour amener chacun à aller plus loin,

    il ne s’agit pas de valoriser seulement une expression mais bien de la valoriser par la

    communication au sein du groupe-classe/école/ à d’autres classes, écoles…

    -la communication des productions, qui permet la confrontation des savoirs, des cheminements personnels et collectifs ;

     

    -envisager des démarches diverses d’apprentissage :

    -démarche expérimentale …et pas seulement en sciences : on peut découvrir la langue, l’exploration corporelle, artistique…en émettant des hypothèses, en tâtonnant, en explorant

    -la menée de projets collectifs, personnels ….issus de leurs intérêts, des intérêts exprimés par le groupe-classe

    -l’individualisation du travail, qui permet de tendre vers l’autonomie et l’utilisation d’outils adéquats et/ou co-construits avec eux, l’appropriation de leur travail (plan de travail, contrat, bilan …) ;

    -et donc des outils qui ne sont pas que des manuels bien souvent figés, mais des outils construits au sein du groupe, des outils pluriels apportés par l’enseignant …et pas seulement dans les grandes maisons d’éditions

    -l’évaluation formative qui permette à chacun de suivre ses réussites, relever ses difficultés pour se donner des projets d’apprentissage. (livrets d’évaluation, de formation…)

    qui vont aider l’enfant, l’enseignant, les parents à se situer au sein du cycle, à envisager des perspectives,

    Difficulté scolaire 

    -la coopération …encore

    -par la mise en place de l’entraide, des échanges de savoirs ; cela passe souvent par des réseaux d’entraide institués au sein du groupe-classe et pourquoi pas école, mais aussi par un travail méthodologique mené sur ce qu’est aider, le rôle d’aideur, d’aidé, comment se construit le savoir…

    - la prise de décision coopérative, par la mise en place de conseils, de règles de travail 

    et donc de multiples possibilités de faire des choix

     

    Cela veut dire pour l’enseignant en formation, l’enseignant débutant …et par là, pour nous-mêmes formateurs :

    -leur permettre d’observer ces approches, de jeter un regard sur les élèves en situation : par les classes d’imf, mais aussi par de multiples lieux de pratiques (classes spécialisées, classes d’accueil des mouvements pédagogiques, …)

    -leur permettre expérimenter dans ces mêmes classes mais aussi à l’IUFM ces pratiques (prise en compte de leur parole, responsabilisation , organisation coopérative, présentations/confrontations, …)

    -les engager dans le travail d’équipe : en allant voir des équipes au travail, en expérimentant ce travail direct en équipe (temps de régulation, de décision, d’accord consensuel…) et donc à le vivre en formation et à créer déjà des réseaux de travail

    dans un véritable travail de cycle, compétences de cycles,